vendredi 30 juillet 2010

De la norme à la marge. Écritures mineures et voix rebelles

Sous la direction d’Anne Garrait-Bourrier

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Presses universitaires Blaise Pascal – Mai 2010 – 20 €

La marginalisation des voix minoritaires – et le plus souvent rebelles – a, paradoxalement, redynamisé les arts. Et les écritures de la contestation ont parfois donné naissance à des genres nouveaux (récits d’esclaves, écritures amérindiennes…). Il est particulièrement intéressant d’analyser, ainsi que Gilles Deleuze le proposait, comment l’ « usage mineur » d’une langue peut, en la déstabilisant, prendre une dimension aussi universelle que l’expression de la culture dominante dans laquelle elle s’inscrit en filigrane. Glissant de la marge à la norme, ces témoignages et récits perdent-ils de leur valeur critique, ou bien gagnent-ils en force de conviction ?
Se saisissant d’œuvres appartenant à la littérature des 19e et 20e siècles, une douzaine d’auteurs abordent ces questions sous leurs différentes facettes. En fin de volume est proposée une bibliographie thématique générale.

mercredi 28 juillet 2010

Mémoires d’un anarchiste juif

Samuel Schwarzbard

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Editions Syllepse – Mars 2010 – 22 €

22 janvier 2010 : Stepan Bandera, héros leader de l’indépendance ukrainienne auquel on attribue la responsabilité du massacre de milliers de Juifs durant la Deuxième guerre mondiale, est élevé à la dignité de « Héros de l'Ukraine » à titre posthume par le président Viktor Iouchtchenko.

27 mai 2006 : des cérémonies à la mémoire du Général Simon Petlioura sont organisées par l’État ukrainien en plein Paris avec un dépôt de gerbe au cimetière du Montparnasse, là où il est enterré, mais aussi sur la tombe du Soldat inconnu à l’occasion du 80ème anniversaire de son assassinat par Samuel Schwarzbard.

Les tentatives de réhabiliter les responsables des pogromes qui frappèrent les Juifs, notamment en Ukraine, se multiplient dans une relative indifférence. Les mémoires inédites de Samuel Schwarzbard invitent plus que jamais à revenir sur cette page d’histoire pour mieux lutter contre le retour de ce révisionnisme au service du nationalisme. 

Témoin et acteur des grands cataclysmes du début du 20e siècle, enfant miséreux du Yiddishland, Samuel Schwarzbard a dix-neuf ans lors de la révolution de 1905, presque trente quand il s’engage dans l’armée française sans renier son internationalisme, et quelques années de plus lorsqu’il file vers la Russie à l’aube de la révolution des soviets. Anarchiste au sein de la Garde rouge, il combat sans relâche les ennemis de la Révolution.

Parfait héritier du judaïsme prophétique le plus radical, il est convaincu qu’il faut lutter sur un double front : la révolution sociale partout où cela est possible et l’autodéfense juive. De retour en France, il entre dans l’Histoire en assassinant Simon Petlioura, responsable des massacres qui ont ensanglanté les communautés juives d’Ukraine. Son procès devient celui des pogromes et enflamme l’opinion mondiale 

Ses écrits, traduits et rassemblés pour la première fois à partir d’archives dispersées à travers le monde, évoquent de façon saisissante, à la manière d’une épopée, la boucherie des tranchées, le souffle qui parcourut l’Ukraine libertaire, les tentatives d’y construire une société nouvelle et le destin d’un homme hors du commun.

Le livre du sage

Charles de Bovelles

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Edition : Vrin – Date : juillet 2010 – Bibliothèque des Textes Philosophiques – Poche – Prix : 11,40 €

L’esprit rêvait, le monde était son rêve. « Comme un dieu en la terre », l’homme de la Seconde Renaissance rivalisait de ses prouesses techniques avec le Créateur. Vinci, au Clos Lucé, témoignait, en ses derniers feux, de cette inventivité. Manquait encore un philosophe capable de rendre raison de cette audace prométhéenne. Ce fut Bovelles. Le rationalisme naissant pose la convertibilité du rationnel et du réel. Esprit et Nature, figures en miroir, s’entrexpriment de part et d’autre du diaphane, en lequel subsiste cette matière tutélaire qui les empêche de se confondre. La tentation idéaliste conjurée, la pensée est en mal de justification. Comment la mens humanapourrait-elle se saisir de la « raison propre » des choses? En faire une simple approximation de la mens divina ne satisfait pas Bovelles, qui tente une « déduction transcendantale » avant la lettre des catégories de l’entendement. Par un déplacement de chaque chose, sise en son lieu, au « lieu de nulle chose », Bovelles ouvre le champ de la représentation, qu’il ne centre sur le sujet pensant que pour ordonner ce dernier au premier principe de toutes choses. Ne s’agit-il pas de voir le monde de l’œil même de Dieu?

vendredi 23 juillet 2010

De Durkheim à Mauss, l'invention du symbolique

Camille Tarot

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Parution : juillet 2010 – Coédition : La découverte / MAUSS – Prix : 30 €

S'il fallait résumer d'un mot ce qui fait le propre de la pensée française vivante du XXe siècle, on devrait dire, à coup sûr, qu'elle a été, qu'elle est encore une pensée du symbolique. Qu'on pense simplement à l'analyse par Claude Lévi-Strauss de la « fonction symbolique » ou à l'opposition établie par Jacques Lacan entre le réel, l'imaginaire et le symbolique. Or, montre ici de façon lumineuse Camille Tarot, c'est dans le creuset de l'école sociologique française que l'acception moderne du terme a été forgée, et c'est grâce à la lente et subtile évolution que Marcel Mauss a fait subir aux analyses durkheimiennes du sacré, de la religion et des représentations collectives, qu'il en est venu à prendre toute sa portée. C'est l'histoire passionnante de cette invention du concept de symbolique que nous livre le présent ouvrage, dans un style à la fois limpide et époustouflant. Au-delà d'une reconstitution sans précédent de la pensée des deux plus grands représentants de l'école, Durkheim et Mauss, elle nous offre, en prime, une histoire de l'ethnologie, des sciences du langage et des sciences de la religion jusqu'au premier tiers du XXe siècle. Ainsi des liens intelligibles sont-ils à nouveau établis entre la pensée française des cinquante dernières années et ce qui l'a précédé. Et, peu à peu, on se prend à rêver d'une reprise du dialogue entre philosophes, ethnologues, psychanalystes, sociologues, spécialistes de la littérature ou de la religion, qui trouveront tous ici également matière à nourrir leurs réflexions. Car ce que Camille Tarot nous restitue comme s'il y était, comme si nous y étions, c'est l'exceptionnel travail collectif de la pensée accompli au jour le jour par et autour de Durkheim et Mauss. Avec modestie et avec ambition. Avec rigueur mais avec passion. Un livre capital pour la compréhension de l'histoire des idées.

mercredi 21 juillet 2010

CONFLITS ET DÉMOCRATIE. Quel nouvel espace public ?

Sous la direction de Hourya Bentouhami et Christophe Miqueu

9782296117860r

Parution : juin 2010 – Edition : l’harmattan – Collection : Pouvoirs comparés – prix : 21,50

La démocratie se conçoit habituellement par opposition au conflit, vecteur de division et de dissension au sein du corps politique. Comme l’indique Christian Lazzeri dans sa préface, « le présent livre, bien que ses auteurs ne contestent pas la nécessité des pratiques de démocratie délibérative, considérerait plutôt que leurs présupposés résident d’une part, dans une représentation négative des conflits et de l’autre, en la croyance dans la possibilité de les réduire ». Partant de la distinction entre conflit et violence, cet ouvrage collectif a ainsi pour ambition de redonner tout son sens agonistique à la démocratie : un espace public où la possibilité même du conflit doit être maintenue. Qu’ils prennent la forme des mobilisations en faveur des travailleurs pauvres, des immigrés clandestins, des minorités dites « culturelles » ou « ethniques », les conflits au sein d’une démocratie ne disent pas, contrairement à ce que l’on pourrait penser, « ce que veut le peuple », mais ce que le peuple ne veut pas, à savoir sa disparition, son invisibilisation en tant que peuple. Les conflits témoignent alors des capacités de résistance à des formes d’oppression, qu’elles soient de classe, de race ou de genre, visant à changer le récit de la communauté politique afin de rendre au terme de démocratie son sens authentiquement originel : un égal accès à la sphère publique pour tous.

dimanche 18 juillet 2010

Critique n° 759-760 : À quoi pense l'art contemporain ?

A paraître Septembre 2010

9782707321305

Editions de Minuit – 13,50 €

Les « querelles de l’art contemporain » sont derrière nous. Il y a quelques années encore, on soupçonnait l’art de ne tenir que par les discours et les théories qui le légitimaient ; on lui reprochait de penser, de trop penser, au nom d’une certaine idée de ses fonctions esthétiques ou édifiantes. Le temps est venu de poser une question plus précise : à quoi pense-t-il ? Et surtout : qu’est-ce qui vient nourrir cette pensée ? Pour le savoir, il faut aller y voir de près, rentrer dans la fabrique de l’art. Quels sont les nouveaux dispositifs, objets et pratiques qui font de l’activité artistique une caisse de résonance et un relais actif des autres domaines du savoir ? Par quelles voies singulières les acteurs de l’art (artistes, commissaires, critiques) s’emparent-ils des idées pour les emporter ailleurs, et en produire de nouvelles ? Ce numéro spécial réunit une quinzaine d’auteurs, critiques, philosophes, historiens de l’art, tous familiers de la création contemporaine. On y examine les avatars du musée et de l’exposition, les pratiques de l’art programmé et de l’art-performance, les rencontres art-science, le traitement artistique des archives, les perspectives du cinéma « étendu » ou « exposé », mais aussi le renouvellement de la critique au contact de nouveaux paradigmes théoriques (« tournant iconique », pensée « queer », etc.).

Sommaire

Élie DURING et Laurent JEANPIERRE : Introduction
Arts critiques
Emmanuel ALLOA : Changer de sens. Quelques effets du « tournant iconique »
Maxime BOIDY : Déplacements de « la critique institutionnelle »
Élisabeth LEBOVICI : Généalogies queer
Paul STZULMAN : L'art et la Critical Theory
Catherine PERRET : Politique de l’archive et rhétorique des images
Topiques de l’art
Christophe KIHM : Ce que l'art fait à l'archive
Jean-Baptiste FARKAS et Ghislain MOLLET-VIEVILLE : À propos des « énoncés d’art »
David ZERBIB : Une « théorie-saumon » de la performance
Donatien GRAU : Curating is now !
Questions de format
Patrice MANIGLIER : Dessine-moi un éléphant. Pédagogie et recherche en art
Sophie-Isabelle DUFOUR : D’une perspective l’autre
Laurent JEANPIERRE : Manières de faire des graphes
Élie DURING : Art, science : extrapolations, interpolations, expérimentations

samedi 17 juillet 2010

Requiem pour une phénoménologie. Sur Alfred Schütz, Merleau-Ponty et quelques autres

Thierry Blin

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Parution : mai 2010 – Editions du Félin poche – Prix : 11,90 €

Pour cause d’hégémonie durkheimienne, que n’amoindrira pas la vague structuraliste, la tradition sociologique allemande, de Max Weber à Georg Simmel, est longtemps restée cantonnée dans d’obscurs baraquements, où ne rodaient que quelques rares chercheurs têtus. Ce temps passé n’est plus le nôtre.
Il s’est en effet trouvé que les sciences sociales, revues et corrigées à l’encre naissante des années 1980, vécurent un «changement de paradigme» marquant la sortie de l’âge structuraliste, au profit d’une attention portée à la part réfléchie de l’action humaine. D’où cette conséquence qu’il n’y avait plus à dire «structure», «déterminisme caché», avec pour corrélat le (beau) rôle démystificateur du sociologue, mais «action». La sociologie pourrait alors s’offrir corps et âmes, ici à la tradition compréhensive, là à l’herméneutique, ailleurs à l’anthropologie du quotidien, à la phénoménologie sociale…
Décorticage des arcanes de la phénoménologie sociale à l’appui, de Husserl à Aron Gurwitsch, en passant par Merleau-Ponty et Alfred Schütz, Thierry Blin nous livre un essai ardent et polémique sur une pente récente du débat sociologique qui intéressera également le philosophe.

Philosophe et politiste de formation, Thierry Blin est maître de conférences en sociologie (Montpellier III), chercheur à l’IRSA (Montpellier III) et chercheur associé au GEPECS (Paris V). Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la sociologie phénoménologique, de la traduction et de l’introduction des Essais sur le monde ordinaire d’Alfred Schütz (Éditions du Félin, 2007) et d’un essai sur les mouvements de sans-papiers (L’Invention des sans-papiers. Une étude de la démocratie à l’épreuve du faible, PUF, 2010).

Médiations : les ateliers silencieux de la démocratie

Jacques Faget

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Parution : Juin 2010 – Editeur : Erès : Collection : Trajets – Prix : 25 €

Loin du tintamarre médiatique, des tambours de la politique et de la justice spectacle, se développent depuis trois décennies des pratiques de médiation qui expérimentent de nouvelles façons, discrètes et silencieuses, de faire vivre la démocratie. Ce sont des lieux de confrontation des intérêts et des visions du monde où s'apprennent par le dialogue le respect de l'altérité et la tolérance. Ce sont des moments de tension où se recherchent des solutions mutuellement satisfaisantes aux conflits individuels et sociaux qui nous tourmentent, des moyens de continuer à vivre ensemble malgré tout ce qui nous différencie et nous oppose.
Cet ouvrage permet d'en comprendre la genèse et l'évolution, d'en mesurer les enjeux politiques, institutionnels et sociaux. Il donne aussi à connaître les « fondamentaux » de la posture du médiateur et les différents modèles pratiques sur lesquels il appuie son travail. Il propose enfin une vision critique et documentée des principaux champs d'activité où s'exercent ces médiations politiques, environnementales, pénales, familiales, sociales, scolaires, commerciales, d'entreprise, sanitaires. Au-delà de leurs différences, toutes ces pratiques sont, de la même façon, tiraillées entre forces de l'instrumentalisation qui tentent de les asservir à un ordre institutionnel et forces de l'inspiration qui exaltent l'empowerment et l'émancipation des individus et des groupes sociaux.

jeudi 15 juillet 2010

Carnets Secrets (1914-1916)

Ludwig Wittgenstein

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  • Editeur : Chemin de Ronde
  • Parution : 26 avril 2010)
  • Collection : Cadratins
  • Prix : 10 €

Le 9 août 1914, Wittgenstein, qui s’est engagé deux jours plus tôt, rejoint son régiment stationné à Cracovie. Après une brève formation, il est affecté sur un aviso-torpilleur, le Goplana, à bord duquel il fait l’expérience de la guerre.
Les notes qui composent les présents carnets datent de cette période. Initialement rédigées dans un code qui lui permettait de soustraire certains passages aux éventuels regards indiscrets, elles s’étendent du 9 août au 30 octobre 1914, du 30 octobre 1914 au 22 juin 1915 et du 28 mars au 19 août 1916. Les réflexions personnelles, voire intimes qui en font partie s’y entrelacent à ses méditations philosophiques, plus spécifiquement liées aux problèmes qui devraient donner naissance au Tractatus logico-philosophicus, achevé en 1918, autant qu’à son souci permanent du « travail » dans un contexte qui n’aurait pu être pire. Le Wittgenstein « secret » qui s’y révèle n’est sans doute pas celui que le Tractatus permet spontanément d’imaginer; il permet toutefois d’entrevoir un visage qui n’est pas étranger à celui de sa philosophie – un visage qui s’accorde avec la dimension morale que revêtaient à ses yeux les problèmes intellectuels.

Traduction et présentation par Jean-Pierre Cometti

mercredi 14 juillet 2010

Études de patristique et d'histoire des concepts

Pierre Hadot

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Parution : août 2010 – Editions : Les belles lettres – prix : 37 €

Dans le plan tracé à l'origine par Pierre Hadot pour rassembler ses principaux articles et contributions, un troisième et dernier volume avait été réservé au domaine de la patristique et de l'histoire des concepts. C'est ce volume que nous présentons aujourd'hui, hélas après la disparition de l'auteur. On trouvera donc seize articles ou contributions qui relèvent presque tous des débuts de la carrière de l'auteur, au temps où il étudiait Marius Victorinus et se préparait à donner son grand livre sur Porphyre ; plusieurs articles concernent également les rapports entre les deux moitiés du monde antique, le monde grec et le monde latin, particulièrement l'influence d'Origène sur les Pères latins (Ambroise et Augustin). Dans tous ces travaux, qu'ils soient brefs ou étendus, l'on reconnaîtra sans peine les qualités qui ont fait de Pierre Hadot l'un des plus grands savants contemporains dans nos disciplines.
On a également joint tous les comptes-rendus de ses cours à l'École pratique des Hautes Études, qui permettront de suivre l'évolution de ses intérêts et comment il s'est porté graduellement vers la philosophie hellénistique.

lundi 12 juillet 2010

Revue philosophique de la France et de l'étranger - Tome 135, 2010/2

Peirce, Lavelle, Hegel

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ARTICLES

Page 179 à 205

J.M.C. Chevalier LA RÉCEPTION DE CHARLES S. PEIRCE EN FRANCE (1870-1914)

[ Résumé ]

Page 207 à 222

Philippe Perrot D'UNE RIVE À L'AUTRELa dialectique de la vie et de l'existence chez Lavelle

[ Résumé ] REVUE CRITIQUE

Page 223 à 234

Jean-Louis Vieillard-Baron L'HÉRITAGE HÉGÉLIEN AUJOURD'HUI

[ Résumé ] Page 235 à 248

Stanislas Deprez ACTUALITÉS DE LÉVY-BRUHL

[ Résumé ]

Page 249 à 256

Stéphanie Dupouy PHILOSOPHIE DE L'EXPÉRIMENTATION BIOMÉDICALE

[ Résumé ]

ANALYSES ET COMPTES RENDUS

Page 257 à 294

ANALYSES ET COMPTES RENDUS

[ Résumé ]

INFORMATIONS

Page 300 à 300

XXXIIIE CONGRÈS DE L'ASPLFVenise, 17-21 août 2010 « Penser la vie et “agir” la pensée »

[ Résumé ][ Version HTML ][ Version PDF ]

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vendredi 9 juillet 2010

Qu’est-ce que la connaissance ?

Julien Dutant

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Parution : mai 2010 - Edition : Vrin – Collection : « Chemins Philosophiques » – prix : 8 €

Dans cet ouvrage, l’auteur discute d’abord un un ensemble d’idées de sens commun qui permettent de mieux cerner la notion de connaissance : nous savons beaucoup de choses, ce que nous savons ne vient pas toujours des sciences, tout ce que nous savons est vrai, la connaissance est le but de l’enquête, on ne doit croire et affirmer que ce que l’on sait, on ne doit agir que sur la base de ce que l’on sait, la connaissance a de la valeur. Il donne ensuite une vue d’ensemble des débats contemporains en philosophie de la connaissance en les resituant dans une perspective historique.

La naissance du neurone Constitution d’un objet scientifique au XXe siècle

Jean-Gaël Barbara

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Editions : Vrin – Collection : « Mathesis » – Prix : 25 €

Tout au long du XXe siècle, les discussions autour du statut des théories scientifiques et les développements technologiques et disciplinaires qui se sont imposés après la Seconde Guerre mondiale ont bouleversé l’image de la science. La constitution du neurone comme objet scientifique au XXe siècle illustre magistralement cette mutation et en propose un modèle basé sur la dynamique des disciplines à l’œuvre dans l’étude d’objets distincts, et pourtant homogènes, reconnus au fil du temps comme unique, conforme à une même représentation commune à plusieurs cultures matérielles. Par des processus de convergence entre sous-disciplines des neurosciences, le neurone devient objet unique et central de toute approche scientifique. Il apparaît comme un enjeu essentiel et la pierre angulaire des interactions disciplinaires au centre de l’explication scientifique.

mercredi 7 juillet 2010

Désir individuel et conscience collective

Coordinateur: Zarka Pierre

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Parution : mai 2010 – Editions Syllepse - COLLECTION "OMOS"

Il pose la question : « Qui est le sujet politique ? ». L’émancipation n’est pas seulement un objectif mais un processus qui commence ici et maintenant. Si l’individu est mû par le désir, il n’est pas une monade isolée sur elle-même, il est l’ensemble des relations sociales par lesquelles il existe. Le désir individuel est donc ouverture au mouvement même de la société et cependant l’intrication de l’individuel et du collectif ne s’effectue pas de manière automatique ; les mobilisations du « tous ensemble » ne sont pas la somme des individus qui les composent. La psychanalyse nous apprend à déconstruire le mythe du sujet politique et met en évidence que c’est la dépossession de soi qui le caractérise aujourd’hui. Le désir est cette tension qui pousse l’individu à se mettre en mouvement et à faire écart avec la normalité institutionnelle. L’absence de contradictions et d’adversité tue le désir.

Nouvelle revue d'esthétique N° 5, 2010

Daniel Charles, et les mondes multiples

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Paru le : 07/07/2010 – Editeur : PUF – Prix : 30 €

Présentation Anne Cauquelin et Christophe Charles

I. DOSSIER

1. Études

Patrick Quillet: Une leçon de ténèbres: Méditation dans la bibliothèque

Jean-Pierre Cometti: Daniel l'effervescent

Christine Esclapez : L'inégalité temporelle » (Ungleichzeitigkeit) selon Ernst Bloch, Daniel Charles et André Souris

Carmen Pardo: Comme des oiseaux

Jean Luc Hervé : Dehors

Georges Bloch: Mémoires antibaises

Christian Tarting: Joyce grogné

Ryosuke Shiina: Introduction à l’histoire de la folie dans la musique

Mario Costa Daniel Charles: de l’esthétique technologique à la philosophie de la technique

Michele Porzio Quelques mots pour Daniel: sur les traces d’un Autre Homme

Eero Tarasti Daniel Charles ou le principe du non-vouloir

2. Hommages poèmes dessins et Inédits

Texte de

F.B. Mâche

Inédit de Daniel Charles ( notes sur Bauduin)

Peintures et dessins de

Bauduin

Sun gui kim

Jean Noel Laszlo

Poèmes de :

Villani

Porzio

Sun Gui Kim

Fac similé de :

Daniel Charles Le temps de la voix

3. Bibliographie de Daniel Charles

II. VARIA

Pascale Borrel : Portraits immobiles

Joël Balazut : La thèse de Heidegger sur l'art

Christian Béthune : De l'improvisation

Maxence Alcade : Art corporel et externalisation des risques

III . Lu vu entendu

L. Duyanskys

A. Dumont

Enaudeau

Glicenstein

G. Pawlak

J. Milly

J.M. Jacono

S.Reboul

IV. DVD

Christophe Charles, le fils aîné de Daniel Charles, lui même compositeur et universitaire, a enregistré un DVD avec les pièces dédiées de musicienscontemporains, accompagnées d'une présentation de l'œuvre et de l'auteur ainsi que de nombreux témoignages sous forme de films et de photos. C'est un document exceptionnel par la qualité et le nombre des ses contributeurs.

Ce DVD est joint au numéro.


vendredi 2 juillet 2010

Marx avec Hegel

Hervé Touboul

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Paru le : 01/07/2010 – Editeur : Presses Universitaires Mirail – Collection : Philosophica – Prix : 29 €

Dans une formule célèbre, Karl Marx se targue d’avoir retourné Hegel. Or, si l’on suit la genèse de la pensée marxienne au fi l des brouillons et des publications, il s’avère en maintes occasions que Hegel n’a pas été mis sens dessus dessous mais plutôt repris, prolongé, dévié. Certes, Marx écrit contre Hegel, mais il écrit aussi avec lui. C’est à une analyse serrée de ces textes qu’invite le présent ouvrage. Les rapports intellectuels liant Marx à Hegel y gagnent en richesse et en complexité, ouvrant des perspectives nouvelles pour l’élaboration d’un marxisme contemporain.

Hervé Touboul, maître de conférences en philosophie à l’université de Franche-Comté et membre du laboratoire « Logiques de l’agir » (EA 2274), est l’auteur de Marx/Engels et la question de l’individu, PUF, 2004, et de Chemins de Marx, Presses du réel, 2010

Cités n° 42/2010 : Utopies

Isabelle Barbéris, Vanessa Nurock, Annabela Tournon, Collectif

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Paru le : 30/06/2010 – Editeur : PUF – Prix : 15 €

Prolongeant le sous-titre de la revue Cités, « retour à la cité réelle et ouverture vers la cité possible », ce numéro spécial situe sa réflexion entre passé et avenir, extinction des « grandes utopies » et tentatives d’en définir de nouvelles.
Celles-ci s’expriment au travers d’une pluralité de discours et d’imaginaires (scientifiques, politiques, sociaux et artistiques) qui entretiennent un rapport dialectique avec le catastrophisme ambiant. Utopies et dystopies structurent ainsi notre réflexion sur le monde contemporain en nous permettant d’agir sur ce dernier et d’élaborer des modalités d’avenir commun.